Thursday, October 26, 2006

Association cultuelle et liberté de réunion

Le statut administratif des Témoins de Jéhovah fait débat article du Monde du 22.07.06 paru dans l'édition du 23.07.06, Xavier Ternisien.

On y lit que le maire de Montreuil, Jean-Pierre Brard, a accusé Sarkozy (pour qui les Témoins de Jéhovah, en tant qu'association cultuelle, bénéficient de la liberté de réunion) de « dédouaner l'organisation des Témoins de Jéhovah de ses actes délictueux en se référant à un arrêt du Conseil d'Etat qui reconnaîtrait le statut cultuel à l'organisation des Témoins de Jéhovah, statut qui ne lui est d'ailleurs nullement reconnu ».

J'ai du mal à voir le lien, d'une part entre le statut d'association cultuelle et la liberté de réunion, d'autre part en quoi le fait d'avoir le statut d'association cultuelle (ou d'association non cultuelle, ou de SARL, ou de n'importe quoi d'autre) «dédouanerait » cette association des délits qu'elle pourrait commettre.

Saturday, October 21, 2006

Les TCC en bottes de cuir et chemises brunes

Les TCC en bottes de cuir et chemises brunes
Tiré d'un forum sur le site du Nouvel Obs:


Monsieur Miller, je vous avais demandé il y a quelques mois quelle source d’information vous avait permis de dire que des comportementalistes étaient impliqués dans les tortures d’Abu Ghraib en Irak. Vous m’aviez répondu que vous n’aviez pas besoin de source officielle pour reconnaître les méthodes des comportementalistes; j’ai donc considéré, pour ma part, qu’il s’agissait d’une insulte, et non d’un information. Aujourd’hui, vous renouvelez l’accusation dans "le point" en disant que des comportementalistes travaillent à Guantanamo. Qu’en est il de vos sources ? Toujours aussi "personnelles" ?
> Je suis venu sans dossier à ce forum, mais sachez que l’existence des BSCT (si je me souviens bien, Behavioural Science Consulting Team) a fait l’objet de plusieurs articles dans le New York Times et que ce thème a été repris en France. De retour chez moi je vous donnerai mes sources sur le portail Oedipe.



Il y aurait eu des tristes sires utilisant certaines connaissances en psychologie pour faire subir des mauvais traitements à des prisonniers, donc les personnes utilisant les mêmes connaissances pour soigner des patients sont elles aussi des bourreaux... Autant dire que la chirurgie est une abomination parce que les chirurgiens utilisent des instruments tranchants comme le premier truand venu quand il poignarde une victime.

On a aussi « les TCC au zoo »:
http://www.acpsy.com/forum.php3?id_article=827 :

Et comment définiriez-vous les thérapies comportementalo-cognitives ?
Voyez-vous, ce sont des dresseurs d’hommes, comme il y a des dresseurs d’ours, de chevaux ou d’otaries. Ayant triomphé dans le dressage animal, ils entreprennent de faire pareil avec les hommes


C'est bien connu que le travail sur les cognitions ou la tenue d'un carnet de bord sont directement importés de la médecine vétérinaire (vous n'avez jamais vu, au cirque, une otarie tenir un carnet de bord? )

Si des psychanalystes écrivent de telles contre-vérités, comment peuvent-ils se plaindre de faire face à des critiques acerbes ?

Sorbonne: le prestige et la réalité

Dans le dernier Télérama, quelques pages sur le prestige du nom
"Sorbonne", la faiblesse des moyens (qui provoquerait le départ
d'étudiants étrangers ou provinciaux, attirés par ce nom parce
qu'ils l'ont lu sur des T-shirts), le marketing autour de ce prestige
(le rectorat et P4 qui mettent en vente des goodies de la Sorbonne), la
complexité de la gestion des locaux (les 4 universités -l'article ne
mentionne ni l'ENC ni l'EPHE - qui se battent avec la ville de Paris et
le rectorat pour faire valoir leurs droits sur des placards à balais).

Quant au dédoublement de cours dans deux établissements sur un même site, l'article parle de P1 et P4, il y a le même problème pour les sciences à Jussieu, peut-être aussi pour le droit au Panthéon; et, si l'UFR de langues orientales de Paris VII et l'Inalco sont sur un même site, quatre langues « rares » seront également enseignées au même endroit, dans le cadre de cursus séparés...

Article « Les damnés de la thèse »

La justice canadienne sépare le bon grain religieux de l'ivraie sectaire

http://www.prorael.org/news.php?item.54.1

commente (défavorablement) ce jugement, dans une affaire de diffamation (Vorhilon alias Raël attaque un chroniqueur canadien pour diffamation):
http://www.jugements.qc.ca/php/decision.php?liste=16682786&doc=59460052575F1806
Cour supérieure du Québec (Église raëlienne c. Gratton, juge
Maurice Laramée, 2006 QCCS 3560)

On peut en effet s'étonner de voir un tribunal écrire:

« Le tribunal, quant aux rencontres des Elohim avec Raël, n'accorde
aucune crédibilité à ce dernier. Le gros bon sens le commande. Il
ne s'agit pas d'une question de religion, il s'agit d'une
question de fait. Son récit tient à des hallucinations et à des
fantasmes, à moins qu'en toute connaissance de cause il ne mente au
tribunal. »

J'aimerais que ce juge m'explique comment il fait la distinction entre question de religion et question de fait: il est habituel que les religions reposent sur
des faits paranormaux, ou allèguent l'existence d'êtres imaginaires ou dotés de pouvoirs magiques (anges, saints, Titans...) Le juge écrit d'ailleurs: « Il n'est pas question pour la Cour de discourir sur le mérite d'une religion ou d'une autre, ni de ses dogmes ou de ses doctrines. » Cela signifie-t-il qu'on peut, au Canada, qualifier d'escrocs tous les religieux qui rassemblent des fonds pour leur église ? Certes, le tribunal retient entre autres des propos de Raël sur le clonage, mais il porte bien, pour étayer son raisonnement, un jugement de valeur sur une religion.

Comme le dit le texte de Prorael: le juge qualifierait-il également d'hallucinations et de fantasmes les récits de phénomènes paranormaux qui figurent dans la Bible ?

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